Sunday, December 24, 2006

C'est ça!

Alors encore une fois, d'un sous-sol du nord de Montréal, écrivons nous la fin du périple, qui nous emmena bien loin d'un bord et de l'autre de la route de Paris à Istanbul. 3 mois de pérégrinations, quelques 3500 photos (Ya ben kekchose à faire avec tout ça!) et des semelles un brin usées... En supplément, un tapis turc! Ya de ces choses...

Pourrez vous familiariser avec ledit visuel un peu plus bas. Plus de commentaires seront probablement ajoutés plus tard au présent message!

À plus tard!

Ty et Ge

En passant, l'image au dessus illustre le Galata bridge, qui sert a traverser le Golden Horn, c'est à dire le canal qui traverse Istanbul. À ne pas confondre avec le Bosphore, qui par surcroit n'est pas un canal mais un détroit. Sommes passés à plus d'une reprise sur cedit pont, toujours avec une obligation de s'arrêter quelques instants pour respirer cette éternelle cité...

Istanbul, Retour et finale...


Vol de retour sur Paris de Istanbul, devions par voie de conséquence revenir à Istanbul. Avons donc repasser quelques jours dans cette ville... Quelle peine! Eyup, la mosquée des jeunes garçons devenus hommes, et les derviches tourneurs un peu trop colorés, mais qu'à cela ne tienne, bien authentique tout de même!!

Pammukale

Traversins de calcium.. décor assez surprenant que Pammukale, haut lieu du tourisme turc... qui admettons-le, vaut un court, mais bien honnête déplacement. Hautement exploité dans les années 80 (on pouvait s'y baigner en toute liberté) on en est réduit à marcher pied nu sur le calcium solidifié... protection de cette merveille oblige. Sous un soleil radieux, on dirait de la neige étincelante, baignée par une eau chaude remplie de minéraux aux vertus curratives.


Ephesus et Selcuk !

La Turquie grecque ??? Encore une fois, ce pays à l'histoire plus que complexe cartonne au chapitre des civilisations perdues (et restaurées) C'est donc autour de la Grèce Antique de nous livrer ses secrets ( et ses ruines). Ci-haut, la grande biliothèque, pièce maîtresse du site archéologique de Efes, qui fut jadis, une cité portuaire florissante où St-Jean (l'apôtre....) aurait séjourné. Pour la petite histoire, Efes grande cité moderne aurait vu sa décadence fulgurante causée par le retrait de la mer de la baie qui la bordait... la plage, de nos jours, est à sept kilomètres.


L'ampithéâtre est apparamment toujours utilisé. Seule une petite partie est demeurée intacte mais on peut toujours asseoir quelques centaines de personne dans cette structure impressionnante.


Pierres tombales traditionnelles. On les orne d'un turban pour les hommes, d'une corbeille de fruits pour les femmes.

St-Jean (encore l'apôtre...) et nulle autre que la Vierge Marie auraient vécus à Selcuk après la mort de Jésus. D'où la construction de la (feu) cathédrale St-Jean. Il en reste les colonnades et la fosse à baptiser. Quelques papes d'ailleurs auraient visiter ce haut lieu de l'histoire du christiannisme mais on n'y a pas vu Benoit XVI.

Olympos, Les Chimères, Egirdir...

Dans l'Antiquité, les marins s'orientaient sur ces flammes sorties d'un autre monde qui jaillissent de la roche. Leur clarté faisait office de phare naturel. Si le phénomène a passablement réduit d'ampleur quelques mille ans plus tard, on peut toujours admirer les chimères d'Olympos. Les grecs racontent l'histoire d'une guerrier qui aurait vaincu une énorme bête, à la tête d'un dragon, au corps d'un lion et aux pieds d'un aigle. Enfermé au centre de la terre, c'est son souffle rauque et gazeux qui s'échapperait des interstices dans le sol et enflammerait la montagne. On dit les flammes éternelles..... expérience faite, elles demandent parfois légère intervention de la main de l'homme (et de son briquet) mais constituent tout de même un phénomène digne de la marche!

Bien sur, pour les locaux, le site est sacré et les flammes curatives. Le monstre enfermé doit, pour rédemption, exaucer les souhaits, d'où les cordes nouées aux branches.

Egirdir.... petit arrêt dans ce village très (trop?) paisible, bordé par le quatrième lac de Turquie. Principale activité : le bain turc (et le massage...)

La Cappadoce

La campagne turque.... Les sens encore agités d'Istanbul, ce sont les plaines arides et le paysage lunaire de la Cappadoce qui s'offrent à nous. Une chose : nous ne savons rien de cette Turquie. Elle ne cesse de nous surprendre dans ses sites à couper le souffle mais surtout, dans la profondeur de son histoire.
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Au détour d'un sentier, le murmure caractéristique d'une chute. En fait, c'est une cascade d'eau sulfureuse, chaude, qui provient directement de l'intérieur d'un des quatre volcans dont les éruptions ont donné à cette région son apparence si caractéristique.


Des siècles de fuite et survivance ont laissé leur marque dans la pierre. Assez friable pour être creusée à bras d'homme, la roche volcanique de la Cappadoce s'est laissée façonnée en abri d'infortune, en caverne, voire en véritable cité d'abord par les Hitites, puis par les premiers chrétiens fuyant les persécutions romaines. On imagine la vie il y a deux mille ans dans ces fourmilières, impressionnés par les meules énormes, intouchées, qui faisaient office de porte. On grimpe parfois au péril de nous-mêmes pour entrer dans les chapelles, posant la main sur une croix érodée, un autel. Il faut marcher dans les galeries sombres et étroites. Il y a eu de la vie la-dedans.


Les locaux appellaient ces constructions les fairy chemineys, les cheminées des fées. Des centaines de pigeons sauvages habitaient les enclavures de ces rochers et leur piaillement, à la nuit tombée, faisait tellement de bruit qu'on croyait entendre les fées rire ou se chamailler...

Loins d'Istanbul et de son charme somme toute assez européen, on découvre d'autres visages. Assez difficiles d'approche il nous semble.... ces turcs..... ils aiment à regarder de loin sans troubler la quiétude de leurs occupations. On fait de même.



Friday, November 24, 2006

Istanbul - Quelques impressions...

Istanbul Ville... Le mot est faible. Tant de choses à dire sur ce lieu éternel, mais en même temps, bien plus à voir...


Décrire semble être un blasphème par moments. Les mots ne servent plus à rien, se dressent plutôt entre nos sens et tout ce qu'il y a découvrir... deviennent des béquilles. Istanbul éternelle...? reine des villes....? Comment témoigner de l'immensité de ses berges, de son atmosphère si douce malgré le chaos apparent, du sourire de ses habitants, de sa beauté qui devient presque mystique au coucher du soleil, tandis que les journées se rythment au chant des minarets...

On raconte que Napoléon en visite chez le Sultan du moment aurait dit que si le monde était un seul pays, Istanbul en serait la capitale. Les clichés s'accumulent. On ne s'en sort pas. Porte de l'Orient, rencontre entre deux civilisations, on semble trouver ici le meilleur des deux mondes et sous le soleil a part de ça.

Immeubles hyper modernes dans Sisli - au centre-ville

Deux femmes quittant la mosquée bleue après la prière de midi.



Intérieur et extérieur de Sulthamaniye, chef d'oeuvre architectural, construite au 17e siècle.

Flâner sur les rives du Bosphore. Semble être l'une des activités les plus répandues à Istanbul. On la pratique avec une application soignée, en buvant un thé (ou deux...). Dans les cafés, a toute heure, les hommes se rassemblent pour jouer au backgammon ou aux cartes. Ça fume comme des cheminées et le chai (thé turc très amer) coule à flot.



Scène de rue a Taksim. Quartier hyper commercial et centre du night life stambouliotte. C'est ici qu'on prend le pouls de la jeunesse turque, faune tout aussi bigarrée que le quartier. Dans les rues adjaçentes à la grande allée piétonnière, des bars à tous les étages des immeubles. La cacophonie est totale : dans un rayon de 20 mètres carrés on offre un show de métal-rock, un autre de jazz, un autre de musique anatolienne traditionnelle, tandis que résonne à plein le techno-dance électro du club d'en haut.



Les contrastes s'accumulent. Turcs hyper soignés cellulaire à l'oreille en côtoient d'autres qui pêchent paisiblement dans la mer des Marmares.

Le trafic est hallucinant .... par contre on prend le traversier comme on prend l'autobus.

Et on peut visiter Aya Sofia, cathédrale bâtie il y a 1500 ans (!) qui par la suite est devenue mosquée lors de la conquête de Constantinople par les Ottomans. Elle gardera cette vocation jusqu'au début du 20e siècle lorsqu'elle sera convertie en musée par Ataturk.

Ataturk, littéralement "le père des turcs", a été président de Turquie dans les années 1930 et a carrément révolutionné le pays. C'est à lui qu'on doit cette ville maintenant si moderne et cosmopolite. Entres autres réformes : séparation de l'église et de l'état (une première dans le monde musulman) abolition du sultanat, démocratie et tout ce qui s'en suit... Son portrait inonde la ville, tantôt bienveillant, tantôt visionnaire, de même que quelques statues le représentant devant les universités aux côtés de l'avenir de la nation!



Aya Sofia est la seule cathédrale au monde avec des minarets où on peut admirer des mosaïques de Jésus-Christ datant du 10e siècle et en même temps des iconographies musulmanes.

En fait, on a l'impression qu'il faudrait au moins deux ans pour arriver à prendre un minimum la mesure de cette ville. Et on a eu que dix jours ... On part pour la campagne turque mais on y reviendra!





Arrivée en Bulgarie - Veliko Tarnovo

La Bulgarie. Pays le plus pauvre d'Europe. On est en train de la prendre en otage en vue de son entrée dans l'union européenne...

Pas d'é
conomie??? pas de problèmes! On va vous règler ça avec un peu de spéculation immobilière. Du coup, les Remax et autres compagnies d'exploitation immobilière anglaises foisonnent. On achète des maisons a 5000 $ pour les revendre le triple du prix dans un an .... quand le marché sera ouvert aux intérêts étrangers.

Y a pas de loi pour ça???? Pas dans un pays où la mafia s'affiche ouvertement au pouvoir. Du coup, inflation des biens et services. Mais les salaires eux, quand il y en a un, demeurent les mêmes.

C'est dans ces cas la qu'on se dit que le libre-marché, c'est pas toujours une bonne affaire. Dans le temps du communisme, les bulgares avaient interdiction de sortir du pays mais au moins, avaient le ventre plein. Maintenant, ils n'ont pas l'argent pour sortir mais pas non plus pour manger. Les cinquante ans et plus considèrent normal de se sacrifier et espèrent que leur souffrance pourra au moins permettre à la génération suivante de quitter la Bulgarie pour " la grande Europe".

Nous on a trouvé une ville magnifique remplie de têtes trop typiques de bulgares acceuillants. Quelques jours pour se remplir de l'âme des Balkans.







Court passage dans la capitale roumaine - Bucuresti

Juste le temps entre deux trains de se faire arnaquer par le chauffeur de taxi et d'aller contempler le Palais du peuple. Le mégalo Nicolas Causcescu est le maître d'oeuvre de ce bâtiment plus grand que nature. Le dictateur et son épouse (
adepte des condamnations à mort) ont été traînés (et maltraités) sur la place publique par les Roumains en 1989. Depuis, on en a fait le parlement de la Roumanie démocratique!

Friday, November 10, 2006

Basta et autres artéfacts...!


Bueno!
Alors après ces quelques pérégrinations est européennes, nous parlons ici de ces contrées par lesquelles sommes passés jusqu'ici, est venu le temps d'une certaine remise en question...

Dans les dernières années, Geneviève et moi avons traversés des pays ou le désir de se faire dépayser est unique en son genre... Ce n'est pas que jusqu'ici, les paysages que nous avons traversés, les gens rencontrés ou bien seulement croisés n'ont pas été interessants, mais plutôt qu'il n'y a pas, ou bien que très peu, cette immersion, ou ce sentiment de vertige que l'on a sur les bords du canyon de Colca, dans l'Hymalaya indien ou dans le désert de sel du sud de la Bolivie... (Pour ne citer que ces exemples...!) Car loin de nous l'idée de se laisser embourber dans l'image du "petit couple en vacances". (que certains ont, nous inclus!)

L'Europe de l'est, c'est bien charmant, mais faire des églises, des marchés, voir des monuments de toutes sortes, on fini par faire le tour. Veut pas faire comprendre par là qu'on est blasés, mais bien qu'on a encore 1 mois et demi devant nous, et qu'on a la possibilité de se laisser aller à cotoyer des rivages qui nous ressemblent un peu plus, aussi contradictoire que ça puisse paraître!

C'est pourquoi, aujourd'hui même, un vendredi dans un bar demi sous-sol assis en face d'une grosse Silva brune chacun, que décision prise sur un certain coup de tête, la direction prochaine pour les quelques jours qui viennent est cette porte de l'Asie, mythique pour certains : Istanbul! Et après, on verra. Direction générale vers l'est. Peut-être Beyrouth, peut-être Tel-Aviv... Passons entretemps par l'anatolie, la Capadoce, le sud cotonier de ladite Turquie, peut-être Chypre et... Verrez bien! Nous aussi, par ailleurs!

Mais c'est pas tout, ça... Là, on est à Brasov, et on quitte Sighisoara, centre de la Roumanie médiévale , milieu des Alpes Transsylvaniennes et tout cela. Voyez plutôt.

Sighisoara... citadelle médiévale préservée dans les hauteurs, le village en contrebas est tout aussi intéressant. Semble avoir eu un baby-boom il y a vingt ans, d ou le nombre hallucinant d'adolescents. Notre théorie : le peuple libéré de la dictature communiste de Nicolae Causescu en 1989 s'en serait alors donné à coeur joie.On nous expliquera plus tard, que, faute d'emplois, la majorité de la population active (18-45) a migré vers des centres plus importants.



Hollywood-Brasov... même combat! Mais on a comme l'idée que les collines transylvaniennes ont un peu plus de charme. Au centre-ville, ci-haut, The Black church, nommée en l'honneur de l'incendie qui aura noircit ses murs.

Brasov

Retour a Sighisoara, ou la Clock Tower est un des attraits touristiques.... on a attendu dix bonnes minutes sur un banc humide en se remémorant le mécanisme praguois... A cinq heures pile, il faut faire un effort pour apercevoir le petit bras du petit bonhomme qui tape sur sa cloche.... date du 15e siècle tout de même!

C est d ailleurs dans cette ville pittoresque que serait né Vlad Dracul!!!! comme en témoignent nombre de t-shirts et autocollants "I love Dracula".... on n'a pas osé aller souper dans la maison même ou il aurait vu le jour..... coûte cher la superstition.

Scène de rue à Sighisoara.
Un des attraits inconstables de la Roumanie.... babouchkas grandeur nature, fichu noué sur la tête... on donnerait tout pour entendre les histoires qu'elles ont à raconter.