Friday, November 03, 2006

Quelques détours pour quelques lieux... En rafale!


Il neigeait plein ciel au matin.... On commence par la fin. Refaire la route en sens inverse puisqu'elle nous donne a peine le temps de s'arreter a chaque étape. Le temps de constater ou nous sommes, déja ailleurs. Le temps. Et donc. Il y a eu Prague, un saut de rien a Cesky Krumlov, il y a eu Vienne, il y a Budapest... Impression diffuse d'avoir visité une seule et meme ville. Pourtant. Chaque fois hébergés dans des univers différents. On s'essaie a la rétrospective.


La Prague des amis Vojta et Alice. Hébergés dans une ancienne cité communiste, chaque fois se demander si la précaire cage de métal qu'on nous a présentée sous le nom d'ascenseur se rendra au 8e étage. Old communist elevator... Notre esprit de l'ouest s'émeut presque devant ce qui a du, vraisemblablement, etre un cauchemar a l'est.
Meme chose pour la lignée sans fin de tours d'habitation beige...hyper esthétique pour le photographe....peut-etre un peu moins quand on y habite a quatre, dix, vingt, cinquante, et que c'est tout ce qu'on peut espérer avoir comme propriété.


Sinon, la ville, elle-meme. Notre hote de Berlin nous avait dit avant de partir : Its not like it used to be... On ose la croire... parce qu'en plein octobre on s'est retrouvés dans une faune de touristes se massant devant l'horloge de la ville (avec cris et exclamations de joie, s'il-vous-plait) pour entendre sonner le carillon de 6 heures et voir un petit squelette du moyen Age tirer la chevillette pendant une poignée de secondes. Mignon, on en convient.


C'est beau l'architecture, le Pont Charles et tout ca.... mais on en vient a se dire que cette planete-la, elle est devenue bien petite, bien petite qu'il ne lui reste presque plus de place pour l'authentique... et qu'a Prague, on nous explique que l'authentique, il a quitté le centre-ville pour s'installer ailleurs. Dans les villages satellites par exemple. Pire que nos banlieues ou on trouve au moins un centre d'achat. La-bas, que des maisons en prefini. Un village. Vingt maisons identiques et c'est tout. Ou dans les anciennes cités communistes. Ca tombe bien. Ca nous permet d'apprendre un soir de fete les huits mots du dictionnaire tcheque pour dire merde, de cartonner dans l'échange culturel en cuisinant un pate chinois.... et d'envier la coutume locale d'aller au bar du coin remplir trois cruchons de biere pour le party. Avec scene a faire pamer n'importe quel esthete... on en parlera un jour...



Mais ce pit stop n'aurait pas ete complet sans un arret vers cette petite cite que certains amis connaissent bien :
Cesky Krumlov. Ancienne ville medievale nichee dans le sud du pays (distances encore une fois bien relatives...) , genre forteresse, mais avec un charme disons indeniable... C'est beau. On s'y est rendu apres genre 1 mois de valdingue dans villes et bourgs, pour se retrouver villages et pres... Fait du bien. Chateaux, contes de fees, pis touttt. Ya toujours quelqu'un qui se jette du haut de kekchose, cela semble la maniere de conter chez les tcheques... Du coup, amis fantomes se donnent encore a plein afin de donner la frousse a des histoires plus qu'a des gens... Tradition orale oblige...



Cette viree nous a aussi permis de connaitre le knuckle (C'est en anglais pour genou...) de porc fume. Servi avec os, poil et autre peau et artefacs divers en sus... Mais combien bon. Petite gargotte sur les bords du canal-petite riviere bordant les lieux. On sent l'histoire dans ces lieux, comme quoi ce continent n'est pas le vieux continent pour rien.


Vienna!
Post Prague. Attente de 3 heures aux abords de l'autoroute menant de Prague a Vienne. 3 heures! Arrives sur la bretelle en question 1 autre personne s'y trouvait deja, ayant attendue quelques 5 heures auparavant... Nous a probablement transmis son mauvais karma, le type... Parce que en plus, suite a son depart éventuel vers je ne sais ou exactemement, mais en direction de la voie rapide (paix sur lui...), au moins 4 ou 5 autres genss sont arrivés, et oui, se sont fait prendre, eux... Alors pas de chance avec le pouce, voyons si on de la chance avec le train... C'a a bien été. Presque pas d'attente, train quasi direct (avec un pit stop de 1 heure dans un bled nomme Breclav...) et arrivée a Vienne sur le tard, mais avec gens nous attendant. Quebecois de surcroit, travaillant pour l'ambassade canadienne en Ostereich... Vienne, donc... Heureuse ville tres europenne, charmante et culturelle. Hebergés dans un immense appart de 8 personnes. Passés 2 soirées a jouer au poker avec les autrichiens, rompus a l'ouvrage pour cause de pratique fréquente... Résultat : Lavés de nos 5 euros bien vite ! Cause : Non connaissance quasi totale de l'ouvrage ! Qu'a cela ne tienne.... On s'est promis de l'importer...


Bien tranquille la ville... un fait bien étrange veuille que l'on tombe souvent sur des jours fériés. C'est la fete nationale autrichienne...ou la fete militaire??? Dur a dire vu tout le bataclan en plein devant le palais royal, fier soldat dans son habit de camouflage, sergent heureux posant avec les petits enfants sur son tank, tout ca quoi. Avec fond de musique dance pour se mettre a la page. Semble avoir du succes avec les locaux, moins avec nous. Ca nous empeche de contempler paisiblement le balcon meme ou Hitler a fait un discours quelques soixante ans auparavant!


Le marché local, avec ses personnages typiques de brocanteurs et ses futs remplis de choucroutes, ses étalages de fruits séchés et ses dégustations de vin nouveau convient un peu mieux aux délicatesses de nos esprits. Idem pour les cafés romantiques a plafonds vastes et voutés...


Le temps encore... qui file, depart imminent pour la gare. Ici, nous donne a peine le temps d'en parler que deja...




Il neigeait plein ciel ce matin... sur
Budapest. On guette ces moments de voyage ou arrivés quelque part, l'on s'y sent immédiatement chez soi. Sans savoir pourquoi. On a tot fait de conquérir cette si charmante cité bercée par le Danube qui, o surprise, est encore bleu... Sur la rive gauche, Buda et ses citadelles, ses forets, ses collines. La rive droite héberge Pest. La commerciale, la citadine. Au coeur, le délice de nos corps de voyageurs : le bain public turc en plein air...


Et donc, sans s'en rendre compte, cinq jours a deambuler dans cette ville. Hébergés par Andras, pharmacien adepte d'humour noir lui aussi heureusement logé dans une cité communiste en préfini. Ca nous poursuit. Budapest mi-parcours, mi-temps, avec les remises en questions que ca impose. C en est fini du pélérinage des grandes villes de l'Europe communiste. On s'en va se les cailler dans les montagnes de Transylvanie, toujours un peu plus dans l'Orient... La route se poursuit.

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