Friday, November 24, 2006

Istanbul - Quelques impressions...

Istanbul Ville... Le mot est faible. Tant de choses à dire sur ce lieu éternel, mais en même temps, bien plus à voir...


Décrire semble être un blasphème par moments. Les mots ne servent plus à rien, se dressent plutôt entre nos sens et tout ce qu'il y a découvrir... deviennent des béquilles. Istanbul éternelle...? reine des villes....? Comment témoigner de l'immensité de ses berges, de son atmosphère si douce malgré le chaos apparent, du sourire de ses habitants, de sa beauté qui devient presque mystique au coucher du soleil, tandis que les journées se rythment au chant des minarets...

On raconte que Napoléon en visite chez le Sultan du moment aurait dit que si le monde était un seul pays, Istanbul en serait la capitale. Les clichés s'accumulent. On ne s'en sort pas. Porte de l'Orient, rencontre entre deux civilisations, on semble trouver ici le meilleur des deux mondes et sous le soleil a part de ça.

Immeubles hyper modernes dans Sisli - au centre-ville

Deux femmes quittant la mosquée bleue après la prière de midi.



Intérieur et extérieur de Sulthamaniye, chef d'oeuvre architectural, construite au 17e siècle.

Flâner sur les rives du Bosphore. Semble être l'une des activités les plus répandues à Istanbul. On la pratique avec une application soignée, en buvant un thé (ou deux...). Dans les cafés, a toute heure, les hommes se rassemblent pour jouer au backgammon ou aux cartes. Ça fume comme des cheminées et le chai (thé turc très amer) coule à flot.



Scène de rue a Taksim. Quartier hyper commercial et centre du night life stambouliotte. C'est ici qu'on prend le pouls de la jeunesse turque, faune tout aussi bigarrée que le quartier. Dans les rues adjaçentes à la grande allée piétonnière, des bars à tous les étages des immeubles. La cacophonie est totale : dans un rayon de 20 mètres carrés on offre un show de métal-rock, un autre de jazz, un autre de musique anatolienne traditionnelle, tandis que résonne à plein le techno-dance électro du club d'en haut.



Les contrastes s'accumulent. Turcs hyper soignés cellulaire à l'oreille en côtoient d'autres qui pêchent paisiblement dans la mer des Marmares.

Le trafic est hallucinant .... par contre on prend le traversier comme on prend l'autobus.

Et on peut visiter Aya Sofia, cathédrale bâtie il y a 1500 ans (!) qui par la suite est devenue mosquée lors de la conquête de Constantinople par les Ottomans. Elle gardera cette vocation jusqu'au début du 20e siècle lorsqu'elle sera convertie en musée par Ataturk.

Ataturk, littéralement "le père des turcs", a été président de Turquie dans les années 1930 et a carrément révolutionné le pays. C'est à lui qu'on doit cette ville maintenant si moderne et cosmopolite. Entres autres réformes : séparation de l'église et de l'état (une première dans le monde musulman) abolition du sultanat, démocratie et tout ce qui s'en suit... Son portrait inonde la ville, tantôt bienveillant, tantôt visionnaire, de même que quelques statues le représentant devant les universités aux côtés de l'avenir de la nation!



Aya Sofia est la seule cathédrale au monde avec des minarets où on peut admirer des mosaïques de Jésus-Christ datant du 10e siècle et en même temps des iconographies musulmanes.

En fait, on a l'impression qu'il faudrait au moins deux ans pour arriver à prendre un minimum la mesure de cette ville. Et on a eu que dix jours ... On part pour la campagne turque mais on y reviendra!





Arrivée en Bulgarie - Veliko Tarnovo

La Bulgarie. Pays le plus pauvre d'Europe. On est en train de la prendre en otage en vue de son entrée dans l'union européenne...

Pas d'é
conomie??? pas de problèmes! On va vous règler ça avec un peu de spéculation immobilière. Du coup, les Remax et autres compagnies d'exploitation immobilière anglaises foisonnent. On achète des maisons a 5000 $ pour les revendre le triple du prix dans un an .... quand le marché sera ouvert aux intérêts étrangers.

Y a pas de loi pour ça???? Pas dans un pays où la mafia s'affiche ouvertement au pouvoir. Du coup, inflation des biens et services. Mais les salaires eux, quand il y en a un, demeurent les mêmes.

C'est dans ces cas la qu'on se dit que le libre-marché, c'est pas toujours une bonne affaire. Dans le temps du communisme, les bulgares avaient interdiction de sortir du pays mais au moins, avaient le ventre plein. Maintenant, ils n'ont pas l'argent pour sortir mais pas non plus pour manger. Les cinquante ans et plus considèrent normal de se sacrifier et espèrent que leur souffrance pourra au moins permettre à la génération suivante de quitter la Bulgarie pour " la grande Europe".

Nous on a trouvé une ville magnifique remplie de têtes trop typiques de bulgares acceuillants. Quelques jours pour se remplir de l'âme des Balkans.







Court passage dans la capitale roumaine - Bucuresti

Juste le temps entre deux trains de se faire arnaquer par le chauffeur de taxi et d'aller contempler le Palais du peuple. Le mégalo Nicolas Causcescu est le maître d'oeuvre de ce bâtiment plus grand que nature. Le dictateur et son épouse (
adepte des condamnations à mort) ont été traînés (et maltraités) sur la place publique par les Roumains en 1989. Depuis, on en a fait le parlement de la Roumanie démocratique!

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